Notre ville compte de nombreux logements sociaux dans le centre ancien, le quartier nord, le plateau, à Triage… Ces derniers ont été construits dans les années 30. Ils sont appelés HBM et Paul Bert. Pendant la décennie 50-60 ont été construits le Bois Matar, les Tours, la cité Sellier… Les logements sociaux ont changé la physionomie de la ville. Malheureusement leur état général s’est détérioré. Aucun plan de grande ampleur n’a été engagé. Aujourd’hui de nombreux quartiers sont délaissés par la ville. La gestion opaque de l’OPH ne facilite pas les choses.
Il y’a quelques jours, une visite avec des locataires des logements sociaux des 4 Tours a été édifiante. L’endroit comporte officiellement 212 logements, pour la plupart des F2, F3 et F4. Deux gardiens et un agent d’entretien sont affectés au site.
Les halls d’entrées ont été rafraîchis, cachant la médiocrité du lieu pour quelques temps. Le reste des installations est dans un état inquiétant. Les paliers ne sont pas éclairés, par manque de stock de lampes. La plupart des murs couverts sont couverts de grafitis, des chaises disposées ça et là servant de lieux de rencontre pour les jeunes. Ils sont insuffisamment nettoyés. Des restes d’emballages traînent derrières des grilles. Des infiltrations d’eau régulières détériorent les murs qui s’effritent. La peinture n’est plus qu’un souvenir. Certains locataires n’hésitent plus à déverser de l’eau de Javel pour chasser les squatteurs. Des blocs de bétons tombent des 4 bâtiments, d’où danger. les structures métalliques oxydées sont visibles.
La mauvaise étanchéité de la terrasse est à l’origine de nombreux dégâts chez les locataires. A chaque averse, les placards sont inondés, des seaux et des serviettes tentent d arrêter les fuites. Des travaux, qui n’ont rien changé sur la terrasse, ont laissé des trous béants au plafond des logements des locataires. Depuis plusieurs mois ceux-ci attendent réparation. Les tuyaux d’évacuation d’eaux usées en fonte fuient, dégradant des murs entiers dans les logements, ainsi que sur les paliers. Bonjour l’hygiène…
Les logements des Tours sont bien connus, sur les réseaux sociaux. Régulièrement des incendies de véhicules sont très commentés. On peut contempler le cimetière de voitures brulées du côte du parc de la Saussaie Pidoux. Les incendies de caves sont aussi fréquents. En principe elles ont été vidées il y’a de cela 10 ans. Les objets ont été évacués et les portes condamnées. La réalité est toute autre. Malgré plusieurs demandes pour condamner les lieux, ceux ci sont pleins de vieux meubles, de pneus usagés facilement inflammables… Certaines caves servent d’abris.
Sur les paliers des fenêtres cassées sont souvent remplacées par des panneaux pleins. En cas d’incendie l’évacuation des fumées devient hypothétique. Cette carence augmente un peu plus les charges en période de grand froid.
Des surfaces continuent d’être facturées depuis plusieurs années, comme entre autre, au rez de chaussée le local à vélos et à poussettes, les séchoirs aux derniers étages. Le calcul des surfaces corrigées, correspond de très loin de la réalité. Elles ont aussi un impact direct sur la valeur de la taxe d’habitation et de l’assurance logement.
Les ascenseurs ont été changés récemment. Il y a deux ans, plus aucun d’entre eux ne fonctionnait. Difficile de monter les 13 étages. Des écarts sur la fermeture des portes sont encore présents. Danger…
Les 4 tours sont désignées comme des résidences. Ce changement s’est accompagné d’une augmentation de 20% de la valeur des loyers. Ce qui représente un important budget pour des locataires souvent en grande difficulté financière. Cette modification aurait dû permettre l’installation d’un portail et d’une clôture pour apporter plus de sûreté et permettre une meilleurs gestion du parc de stationnement automobile. Ces travaux n’ont jamais été réalisés. Par contre l’augmentation continue d’être facturée sans que cela ne gène personne.
Depuis 3 années, la ville verse tous les ans 1 million d’euros à l’OPH. Pour qui ? pourquoi ? Personne n’a de réponse. Aucune communication n’a permis d’appréhender la situation. La gestion opaque et le manque d’information de la part de Mme Dinner, présidente du conseil d’administration de l’OPH, empêchent toute critique de cet organisme. Mme le maire est familière de ces pratiques. Attend-t-elle la fin de son mandat ?
Birol BIYIK
Conseiller Municipal d’oppostion EELV, Villeneuve-Saint-Georges